Par Huschke Mau
Marcher en simple passante dans ce quartier autour de la gare centrale de Francfort et ses nombreux bordels me donne le sentiment étrange de ne pas être à ma place. En regardant les rangées de femmes postées dans les couloirs du bordel, mon réflexe est de monter dans une chambre. Là au moins, je sas ce que je dois faire, je connais les procédures, le programme, ce que je dois dire, mais là, je suis en visite dans ce bordel, je ne suis plus que spectatrice de la prostitution. Sensation bizarre. Etre ici, pour moi c‘est comme de revenir vers un ex-petit ami qui vous battait : tout est familier mais tout est moche. C’est ce que je ressens parce que j’ai accepté de participer à une visite guidée du bordel Laufhaus, au 26 rue Taunus, et que je me retrouve dans une de ses chambres. Dans ce bordel, les clients déambulent le long des couloirs et achètent des femmes qu’ils choisissent après avoir examiné toutes celles qui se tiennent sur des tabourets de bar dans les couloirs.
Les souvenirs de ma vie de prostituée me reviennent en masse et m’écrasent. Les petites chambres. Les murs colorés. Les lumières tamisées. Les volets fermés. C’est bondé, il fait chaud, c’est sombre. Je sais exactement à quel point ce décor paraîtrait encore plus sordide en pleine lumière. Respirer calmement ! Je ne suis plus prostituée, je suis juste une visiteuse, je suis là pour écouter.
Je suis dans cette chambre de bordel avec plusieurs femmes. Nous sommes serrées. La femme qui sert de guide nous présente les femmes qui sont là. Les visiteuses –sauf moi—n’ont probablement rien à voir avec la prostitution et ne savent pas grand’chose sur ce que c’est vraiment.est devant la seule fenêtre de la pièce, qui est juste un peu entr’ouverte. Dieu merci pour ce petit peu d’air frais ! Si je devais respirer cet air de bordel—fumée de cigarettes, sueur, sperme et latex—j’aurais une crise de nerfs. D. a l’air épuisée, malgré les lumières tamisées. Elle fait plus vieux que ses 45 ans. Elle est habillée en vêtements de sport et casquette de base-ball. Peut-être que c’est la fin de sa journée de travail. On nous a promis « une conversation de femme à femme sur la prostitution ».
D. est une dominatrice mais avant de le devenir, elle était esthéticienne. Elle a débuté dans la prostitution il y a 10 ans. « C’est une amie qui m’y a fait entrer, les femmes entrent dans la prostitution par les femmes » nous dit la guide (mais les statistiques données par la police disent que 80 à 90% des bordels allemands sont contrôlés par des proxénètes). Je demande à D. combien elle paie par jour pour louer une chambre : 100 Euros (125 $). Et combien elle prend pour une passe ? Le premier prix est 50 Euros. Je regarde autour de la pièce, et je vois des colliers d’étranglement, des dispositifs pour attacher les clients qui veulent être punis, des vêtements de femme (s’ils veulent mettre des costumes, ça coûte plus cher). Je me souviens que je trouvais la domination bien plus fatigante que les autres formes de prostitution. Je détestais être louée pour dominer un client. La « prostitution normale », ça veut dire que vous pouvez vous dissocier, que vous n’avez pas à participer activement, que vous pouvez vérifier vos ongles, penser à autre chose, tandis qu’être une dominatrice signifie que vous devez vous concentrer à 100% sur le client, rentrer dans sa tête, deviner ce qu’il veut et vous forcer à faire ce que vous n’avez pas envie de faire : satisfaire les dégoûtants fantasmes sexuels d’un homme. Mais je ne dis rien.
D. parle en phrases courtes. De temps en temps, elle est interrompue par Juanita Henning (fondatrice de l’association « Dona Carmen » qui défend les « travailleuses du sexe » et le droit des femmes à se prostituer), qui finit ses phrases à sa place ou corrige ce qu’elle dit. Mais ce n’est pas facile de corriger un discours de 15 minutes bourré de contradictions.
« Vous devez être un certain type de personne pour être dominatrice » dit D., qui se contredit quelques minutes plus tard : « je ne suis pas dominatrice par choix, cela m’est égal ce que je fais ici, cela ne m’affecte pas ». Mais qu’est-ce qu’elle apporte aux clients ? « Il ne se passe rien de spécial ici. Je n’ai pas à me déshabiller, et personne ne me touche. Il n’y a pas d’actes sexuels. De temps à autre, un homme se masturbe, c’est tout ».
« Vraiment pas grand’chose, je les attache un peu, je les humilie un peu verbalement. Rien de spécial vraiment. Parfois je les frappe un peu, très légèrement. Ce n’est que du fantasme, rien de plus, pas de sexe, rien de réel. » Elle donne l’impression que les clients viennent ici juste pour lui donner 50 Euros puis disparaissent aussitôt, peut-être quand elle les traite de « sales porcs ». Une femme demande si elle ressent jamais du dégoût. « Non, pourquoi je devrais ressentir du dégoût ? Il ne se passe rien ici. Et ça n’a rien à voir avec moi, rien du tout ».
« Il ne se passe rien et je ne ressens rien ». Je me demande quel est le rapport entre cette minimisation obsessionnelle, cette dédramatisation, ce déni–et la dissociation. Je ressens de la pitié pour D. qui est payée par le proxénète et la guide de la visite organisée pour parler avec nous et nous répondre aujourd’hui. Quand j’étais prostituée, j’aurais fait comme elle, j’aurais préféré être payée par le proxénète pour commenter la visite-ça m’aurait fait un client de moins à supporter. Et honnêtement, qu’est ce qu’elle pouvait dire d’autre à une quinzaine de femmes de la classe moyenne ? Moi non plus, je n‘aurais pas dit : « Non, ça me fait vomir, et je trouve ces hommes répugnants » dans cette situation.
Henning, qui guide la visite, coupe rapidement les questions importunes : « si les clients vous dégoûtent ? C’est quoi cette question ? Il n’y a qu’aux travailleuses du sexe qu’on la pose ». D. ajoute : « imaginez que vous soyez infirmière, c’est pareil ». Une visiteuse commente : « mais les infirmières ressentent parfois du dégoût» ! La guide rétorque : « Mais on ne peut pas comparer ces deux choses, n’est-ce pas ! ». La visiteuse : « donc vous n’êtes pas dégoûtée ? » D. : « non, jamais ». La guide Henning : « le dégoût est une forme d’attraction. Ressentir du dégoût signifie que vous trouvez quelqu’un attirant ».
Maintenant j’ai la tête qui tourne. Est-ce que c’est parce qu’il fait si chaud dans cette pièce ou parce que la situation est tellement absurde ? La pièce est remplie de femmes de la classe moyenne et D. leur dit qu’il ne se passe rien ici. Mais alors, les clients payent pour quoi ? Et qu’est ce qu’elle fait dans cette pièce puisqu’il ne s’y passe rien ? Et maintenant le dégoût, ça serait de l’attraction. Ma tête tourne de plus en plus. C’est tellement grotesque que j’ai l’impression d’halluciner.
Une des visiteuses demande si les clients franchissent ses limites. « Non, répond D., je garde toujours le contrôle. Pas de violence, jamais. « Je ne veux pas qu’on parle de violence ici », interrompt la guide, « la violence n’a rien à voir avec la prostitution, ce n’est pas ça, la prostitution ! » « Exact, c’est moi qui décide de ce qui se passe ici », reprend D. Mais moi je sais que ce n’est pas vrai—elle est là pour satisfaire les exigences des clients. Et elle veut nous faire croire que ces exigences, ça débouche sur « rien ne se passe ici ». Qui peut croire ça ?
« Combien de clients a-t-elle par jour ? ». Ca dépend, dit D. « Un, parfois deux ». « Mais alors, comment pouvez-vous payer le loyer de votre chambre ? » demande une visiteuse. « Parfois, c’est trois ou quatre », réplique D.
« Et qu’est ce qui se passe ensuite », interroge une autre femme? « D’abord je fais entrer le client dans ma chambre Ensuite je le fais asseoir sur le lit, et quand il dit « non », je dis « oui » dit D. en riant. Et puis la transaction financière a lieu, et ensuite la meilleure chose à faire est de lui mettre un baillon sur la bouche afin qu’il ne me parle pas ». Son rire est amer. Plus je l’entends parler, plus je ressens de la pitié pour elle. Evidemment, elle n’est pas autorisée à parler de ce qui se passe vraiment ici, elle essaie désespérément de tout minimiser, et elle ne doit pas gagner beaucoup d’argent. La répugnance qu’elle éprouve est palpable. Elle dit qu’elle n’a pas de clients réguliers.
« Est-ce que vous parlez de la prostitution avec vos amis ? » demande une autre femme. « Pas vraiment » dit-elle. « J’ai très peu d’amis qui savent ce que je fais, je dis aux autres que je travaille dans un club de fitness, ils ne me posent jamais de question sur mon travail de toute façon. Et quand j’ai un partenaire, je lui dis ce que je fais, mais nous n’en parlons jamais non plus ». Est-ce qu’elle parle aux autres femmes du bordel ? « Non—dit elle—c’est juste bonjour bonsoir ». La prostitution crée de la solitude.
« Et les autres filles ici, est-ce qu’elles sont différentes de vous ? » interroge une autre femme. D. élude. « Elles travaillent davantage, elles ont plus de clients, six ou sept par jour, mais pas moi ». Je me demande pourquoi elles doivent faire davantage de passes. Est-ce que c’est parce que, à la différence de D., elles ont un proxénète ? Je ne peux pas la blâmer de se définir par opposition avec les autres prostituées. Dans cette situation, on justifie sa propre existence en disant : « je m’en sors pas mal, mais les autres, elles ne s’en tirent vraiment pas bien ». Ce sont les hiérarchies de la prostitution : l’escort méprise les femmes qui travaillent dans des petits bordels. Celles qui travaillent dans les petits bordels snobent les prostituées qui travaillent au Laufhaus, celles qui sont assises sur leur tabouret de bar et doivent subir les regards des clients qui jugent leur physique (regarder les prostituées et juger leur physique est devenu un sport masculin populaire). Celles du Laufhaus méprisent les prostituées de rue. Se définir par rapport à celles qui sont en dessous de vous apporte au moins le sentiment de ne pas être encore tombée au fond du trou.
« Ne laissez personne vous faire croire que la prostitution, c’est terrible » nous crie D. quand nous quittons la pièce.
Après, il y a une discussion dans le bureau de l’association Dona Carmen. On pose une question sur les proxénètes à Juanita Henning, elle répond : « les proxénètes, ça n’existe pas, c’est un mot qui a été inventé pour stigmatiser les prostituées ». Le responsable de la visite guidée (qui est son co-proxénète) ajoute : « il n’y a que deux proxénètes condamnés par la justice chaque année dans tout le pays ! » Puis elle affirme que la prostitution, c’est comme l’homosexualité : les deux sont victimes de discriminations. Mais je me demande depuis quand la prostitution est devenue une orientation sexuelle ? Maintenant Juanita Henning est lancée : « la prostitution est contrôlée pour contrôler la sexualité des femmes, la sexualité de toutes les femmes. Les femmes ne peuvent avoir de rapports sexuels qu’avec les hommes avec qui elles ont un lien émotionnel ou social ». Elle présente la prostitution comme libératrice et totalement féministe : « Les hommes ont le monopole de l’achat de sexe, ce n’est pas en soi un problème mais les femmes devraient apprendre à faire comme eux. Il nous faut davantage d’escort boys, ce genre de choses ». Son but ultime semble être de nous convertir aux rapports sexuels impersonnels sans aucun souci du partenaire.
«Mais les femmes prostituées vendent leur sexualité » remarque une visiteuse. « La prostitution n’a rien à voir du tout avec la sexualité des femmes ! » rétorque Henning—qui il y a juste une minute nous disait le contraire–que la prostitution était une libération de leur sexualité. « Il ne s’agit pas de la sexualité des femmes, mais de celle des hommes, c’est uniquement centré sur leurs besoins sexuels ». Ah, enfin un moment de lucidité, mais ça ne dure pas longtemps : « c’est pour ça que les femmes ne tombent pas malades dans la prostitution, pas de maladies mentales ou de troubles psychologiques. Elles n’ont rien de tout ça, parce que ça ne les touche en rien, ça n’affecte pas leur sexualité. Les femmes mettent juste leur corps à la disposition des hommes pour un bref moment, c’est tout ».
Une femme pose une question à propos des Hell’s Angels (un gang international de proxénètes). « Ce n’est pas un problème, dit la guide, absolument pas ». « Il n’y a pas de violence dans la prostitution ici », répète t’elle comme un mantra. « Les Hell’s Angels n’interviennent que pour collecter les taxes ». « Les Hell’s Angels collectent les taxes pour le bureau des impôts ?» demande une femme incrédule. « Oui, confirme la guide, la municipalité les paye pour faire ça ! »
« Et la prostitution forcée ? Et les femmes étrangères qui sont battues et à qui on a pris leur passeport ? » intervient une autre. « C’est juste des clichés ». De nouveau, j’ai la tête qui tourne. Le plus inquiétant est qu’il y a des femmes qui croient ce qu’elle leur dit. « Je n’ai jamais vraiment pensé à ça sous cet angle, dit une des visiteuses, mais c’est tout à fait comme ça pour la sexualité des femmes, et c’est injuste qu’il n’y ait pas des bordels pour les femmes ».
« Pourquoi est-ce que des femmes vont voir l’association Dona Carmen ? » demande quelqu’un. Bonne question, et là non plus il n’y a pas de problème. « Elles viennent à cause des taxes » explique Henning qui, une minute avant, avait évoqué avec enthousiasme le cas de ces Roumaines et Bulgares prostituées à Francfort qui, grâce à leur « travail », pouvaient s’acheter une jolie petite maison et nourrir leur famille. « Quand elles partent, elles ont des problèmes avec les impôts qui évaluent leurs revenus. C’est pour ça qu’elles viennent nous voir : quand elles partent, elles sont complètement fauchées, elles sont très pauvres.»
En effet, à part des conseils fiscaux, qu’est-ce des prostituées peuvent attendre d’une association qui affirme qu’il n’y a pas de prostitution forcée, pas de trafic, pas de proxénètes et pas de violence dans la prostitution ? « Mais est-ce que les femmes font vraiment ça volontairement ? » insiste une visiteuse. Henning répond sèchement : « la question est en soi discriminante ».
Une fois dehors, je demande aux femmes si elles croient ce qu’elles ont entendu. « En partie » disent-elles. Certaines pensent que c’était très exagéré mais d’autres croient tout ce qu’on leur a dit.
Contrairement à l’association « Dona Carmen » qui est largement médiatisée, les actions des associations abolitionnistes ne bénéficient d’aucune publicité de la part de la municipalité. Des femmes de plusieurs groupes abolitionnistes ont placé des affiches sur le sol pour rappeler aux passants le nom des femmes prostituées qui ont été assassinées. Bien que seuls les meurtres confirmés de prostituées qui ont eu lieu dans la région de Francfort soient mentionnés, il y en a beaucoup trop, le chiffre est effarant Les gens s’approchent et déposent des roses et des chandelles allumées. C’est triste, et c’est en contradiction totale avec le discours que je viens d’entendre. Maintenant, les rues sont encombrées et bruyantes, partout il y a des gens qui boivent. Les clients sortent des bordels comme s’ils venaient d’acheter des cigarettes et pas des êtres humains. Les abolitionnistes distribuent des tracts, engagent des discussions. La plupart des gens semblent touchés, certains essuient des larmes, d‘autres mentionnent qu’ils ont une prostituée dans leur famille ou parlent des femmes prostituées assassinées à Francfort qu’ils ont connues—et dont on n’a jamais parlé dans les nouvelles ou dans les rapports de police.
Dans une rue latérale, des strip teaseuses dansent sur une estrade. Dans une autre rue, des individus manifestement défoncés errent près d’un lieu de vente légale de drogue. Une prostituée transgenre marche dans la rue, cherchant des clients. Et je me demande, les gens qui font la fête ici, qu’est-ce qu’ils célèbrent au juste ? Est-ce que c’est bien de répandre des paillettes sur cette misère, de transformer cette violence en cirque ? Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces gens qui viennent ici pour s’amuser ? Est-ce qu’ils réalisent que le shot d’adrénaline que leur procure le fait de reluquer les femmes dans ce « quartier chaud » est classiste, sexiste et offensant? Ce qui pour eux est une petite balade en touriste est une vie de misère pour les femmes qui travaillent dans ces bordels.
Je me demande si la ville de Francfort considère le discours que je viens d’entendre comme une information sérieuse sur la prostitution. Même si ces visites de bordels ne font plus partie du programme municipal officiel, Dona Carmen continue à « éduquer » le public sur ce qu’est la prostitution–en propageant des phrases creuses, en déformant et en minimisant la réalité. Et qu’est ce qui se passe vraiment avec les Hell’s Angels ? Chère ville de Francfort, seriez-vous en train de collaborer avec le crime organisé pour percevoir vos impôts ? Et si ce n’est pas le cas, pourquoi laissez-vous les proxénètes répandre cette rumeur? Est-ce que vous considérez que c’est bon pour l’image de la ville—parce que c’est tellement excitant et sexy? Je n’en reviens pas. Une organisation qui parle sans arrêt de « soi-disant prostitution forcée » et de « soi-disant trafic », et c’est à ces gens-là que vous confiez officiellement la tâche d’éduquer les citoyens sur la prostitution dans la brochure officielle publiée par la municipalité ? Alors que si on est informé-es de la violence et des meurtres commis par des clients, c’est grâce à une poignée de militantes abolitionnistes infatigables qui ne font pas partie du programme officiel d’information. On a l’impression que Francfort se fiche complètement des prostituées.
De retour chez moi, je regarde les évaluations des prostituées du bordel Laufhaus postées sur des sites de clients. Le Laufhaus, c’est le bordel où D. loue une chambre. Ces évaluations me donnent la chair de poule, elles sont venimeuses.
« Très chaude ! Et nous pourrons chevaucher cette chaude pouliche même maintenant qu’elle est enceinte en la sodomisant AO (AO = sexe anal sans préservatif ) .
«Oui, cette fille est sérieusement à l’Ouest. Pas étonnant, quand on se fait baiser et éjaculer dans la chatte par 30 mecs par jour. Et le crystal meth (drogue) la finit.
« Bonnes photos ! Elle a vraiment dû prendre cher la nuit dernière, vu que sa chatte est toute rouge ! »
« S. est une pute très consciencieuse, quelquefois elle accepte AVO. Elle est complètement droguée, complètement docile. Vous pouvez lui mettre n’importe quoi dans ses trous, des bouteilles, des bougies, n’importe quoi. Elle fait tout sans préservatif. Elle a une petite éponge à l’intérieur, comme contraception, lol. Je la baise régulièrement et j’éjacule jusqu’au fond de son utérus.
Mais rien de tout ça n’est un problème. Parce que le dégoût ressenti par ces femmes, ça veut dire qu’elles trouvent ces hommes attirants. Et d’ailleurs aucune femme prostituée ne ressent jamais du dégoût. C’est ce que j’ai appris aujourd’hui.
Et une bière et une cigarette pour fêter ça, sur fond de musique bruyante avec les collègues. Si je ne bois pas une bière pour fêter ça, quand est-ce que je le ferais ?
(Traduction Francine Sporenda)